

#Sauve et protege cast plus
Au nom de la sauvegarde de la paix industrielle, les législateurs au Canada ont limité l’emploi des armes économiques par les syndicats, plus précisément le droit de grève, et ils ont mis en place des exigences sévères eu égard à l’accréditation. Le développement de la politique publique à l’égard de la reconnaissance syndicale et de la législation anti-briseurs de grève au Canada aide à comprendre les principes fondamentaux et les pratiques du système d’intervention de l’État dans les relations du travail d’après-guerre. Mais l’importance de ces deux enjeux va au-delà de leur contribution au destin récent du monde ouvrier organisé. Depuis 1970, la politique « pro-syndicale » du Canada sur ces deux aspects a protégé le travail organisé contre l’opposition patronale, opposition qui fut une cause importante du déclin du syndicalisme aux États-Unis. En se basant sur les archives du gouvernement, du patronat, du monde syndical, sur des documents actuels et d’autres sources secondaires, cet essai analyse, durant la guerre et par la suite, le développement au Canada de deux différences critiques entre la politique du travail au Canada et celle des États-Unis au cours des années récentes : l’accréditation syndicale et le remplacement de grévistes. Alors que ces raisons expliquent la façon dont le monde ouvrier au cours des décennies récentes a contribué à l’adoption d’une législation provinciale pro-syndicale, elles n’arrivent pas à reconnaître dans quelle mesure ces lois sont congruentes avec le principe et les pratiques de l’intervention de l’État en matière de négociation au cours des années 1940 et 1950. Les explications antérieures des différences entre les politiques du travail des deux pays ont mis l’accent sur la culture et les institutions politiques, sociales et démocratiques, sur la présence d’une décentralisation du fédéralisme en matière de relations du travail, sur le caractère expérimental de la politique provinciale, sur le système parlementaire de gouvernement enfin, sur une stricte discipline de parti. Alors, ils ont regardé du côté du Canada avec optimiste pour un modèle du renouveau de la politique américaine.

Depuis les années 1970, la Fédération américaine du travail et le Congrès des organisations industrielles et ses alliés à l’académie ont affirmé que la politique du travail au Canada fonctionnait d’une manière plus proche que sa contrepartie américaine de l’intention initiale du Wagner Act, parce qu’elle régularisait l’opposition patronale à la syndicalisation. De nombreux intellectuels familiers avec la scène syndicale ont retenu les politiques publiques et l’opposition patronale comme les deux facteurs critiques ayant contribué aux destinées divergentes des deux mouvements ouvriers. Aujourd’hui, dans les secteurs public et privé, le taux de syndicalisation canadien est environ le double de celui des États-Unis. RésuméĪu cours des quatre dernières décennies, le taux de syndicalisation aux États-Unis est passé du tiers de la main-d’oeuvre active à un faible 13,5 % après la récession, alors qu’au Canada les taux sont demeurés étonnamment stables autour de 31 % de la main-d’oeuvre hors-agriculture. Since the 1970s, however, Canada’s extensive regulation of labour relations has protected workers against market-driven anti-unionism and helped preserve the institutions of collective bargaining. In the post-war decades, unionists attacked the “excessive intrusiveness” of Canadian labour policy and preferred the less intrusive system of state intervention in the U.S. Canadian lawmakers have circumscribed the economic weapons of unions and established stringent certification requirements but they have also restricted employers’ recruitment of striker replacements and limited management involvement in the certification process. The development of public policy on these issues helps illuminate the fundamental principles of state intervention in post-war labour-management relations. labour policy: union recognition and state regulation of striker replacements. This article analyzes the development in Canada of two critical differences between Canadian and U.S.
